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Articles

Affichage des articles du juin, 2016

A madame Levery: Le banquet.

A madame Levery, inspectrice départementale responsable des différentes actions régionales en vue du regroupement général.

A eux de jouer

Les deux Quangel ne doutaient pas un instant que leurs cartes passaient maintenant mystérieusement de main en main dans les entreprises et que Berlin commençait à parler de ce combat. Ils se rendaient bien compte qu'une partie des cartes tombaient entre les mains de la police mais ils acceptaient le fait: tout au plus une carte sur cinq ou six. Ils avaient si souvent parlé entre eux de cette action que la diffusion de leurs messages, la sensation qu'ils provoquaient leur semblait des réalités qu'on ne pouvait mettre en doute. et phildid

Mozart Requiem, « Lacrimosa ».

Alors enfin, tu te lèves, avec les anges qui t’emportent, et   tu vois, tu sens combien nous sommes vivants. Dans le ciel qui s’ouvre devant toi, tu contemples ce que le mot beauté veut dire, Silence, silence,   cette grandeur d’âme dépasse l'entendement, elle nous emporte loin très loin au-delà du temps. et phildid

Mozart Concerto pour piano n 21Andante

Cette musique me rappelle à toi douce ingénue, qui peuplait l’onde de mes nuits insomniaques, c’est ta voix loin là-bas au dessus de la ville. Désormais je sais que chaque jour où tu reposes, cette douce musique peuple encore tes nuits. Mâcha, toi la fée qui a su rendre le monde un instant supportable, arrêter le temps pour parler avec les anges, à ceux qui ont senti un moment le besoin de s’adresser à toi par-delà les ondes. et phildid

MELANCOLIA

L’amour dans une masure, vivant de pain et d’eau. C’est - Amour, pardonne-moi - scories cendres et poussières ; Lamia (John Keats) Imaginons dés à présent, dans ce silence tout relatif le souffle du vent imitant le chant des oiseaux. Rien ne nous empêche de créer un monde illusoire dans lequel la perception serait transcendée. Tu dis si bien que le vacarme toujours subsiste et empêche l’ouverture au monde. La fenêtre est restée ouverte à l’affût du moindre chant d’oiseau mais la nature reste silencieuse. Alors je marche sur le chemin rendu boueux par les dernières pluies. En tournant la tête on aperçoit distinctement la trace de mes pas.

John Shied

En 2002, Orhan Pamuk écrivait dans son roman « Neige » -«Les islamistes font du porte à porte, ils se font bien recevoir en groupe dans les maisons, donnent aux femmes des ustensiles de cuisine, des casseroles, des presse oranges, du savon en brique, du boulgour, des détergents. Ils établissent tout de suite des relations d’amitié dans les quartiers pauvres et des relations de confiance de femme à femme, et ils accrochent de l’or avec des épingles   à nourrice aux épaules des enfants. Ils disent :-« Votez pour le parti de la prospérité qu’ils présentent comme le parti de Dieu. »….Mais ils ne gagnent pas seulement la considération des chômeurs ou des plus pauvres humiliés du matin au soir. Ils gagnent aussi celle des étudiants qui ne peuvent se mettre dans le ventre qu’une soupe chaude par jour, celle des travailleurs, et même des petits commerçants parce qu’ils sont plus travailleurs   honnêtes et humbles que ceux des autres partis. » ...

Billes de neige glacées

Fabuleux moment inoubliable, un vendredi après midi dans la cour de recréation de l’école de N. Des petites boules blanches glacées tombent du ciel. D’abord quelques unes puis comme une pluie blanche elles s'accumulent. Une clameur enfle, les enfants ramassent les petites boules blanches, ils sont émerveillés. Au fur et à mesure qu’il en tombe plus ils tendent les mains vers le ciel en criant, leurs visages sont rayonnants et ils crient de plus en plus fort. On dirait qu’ils attendaient ce moment depuis si longtemps qu’ils laissent enfin échapper leur joie. Tous ensemble forme une immense clameur de laquelle nous semblons exclus. Ce n’est plus le monde des adultes, c’est comme une féérie qui descend du ciel, un conte en direct, un moment magique qui n’appartient qu’a la nature.

Marie Claire

Alors que ses yeux clos ne laissent point passer de lumière, elle a pourtant la sensation de naviguer dans une vision, un vaste trou noir qui aurait pu être n’importe quoi, comme l’ouverture d’une artère vue d’un endoscope ou bien encore toute sorte d’orifice obscur lié à une de ses pensées profondes. Au bord du vase plissé du volcan : Je suis descendu au fond où il n'y avait aucun souffle dans l’air.

Bourdieu.

Peut-on parler sereinement de Bourdieu aujourd'hui, lui qui déchaîne les passions ? Tel est l'objectif de Jean-Louis Fabiani, qui prend Bourdieu au mot, et tente de le penser comme agent social dans un champ. Ramassée sur F Cult par phildid

Tendre jeunesse

La connaissance "doit constituer de toutes pièces ses phénomènes sur le plan retrouvé par l'esprit en écartant les parasites, les perturbations, les mélanges, les impuretés, qui foisonnent dans les phénomènes bruts et désordonnées" (Bachelard, "Noumène et microphysique") Paolo Vignola 17/08/2015 Académie d'été J’ai entendu dans mon enfance le chant du ruisseau. Je vivais alors sur une île - Non pas une île dans la mer ou dans des lointains océans. En fait notre île, dans une petite ville du nord est de la France, se situait là où la rivière que l’on appelle la Plaine se divise en deux bras pour mieux nous entourer. Les deux parties se séparant juste avant notre maison pour passer, l’un par derrière et l’autre en s’écoulant sur le coté. L'arrière de maison avait les pieds dans l’eau qui arrivait vers nous en passant sous une sorte de pont chemin sous lequel on levait ou abaissait deux vannes dont l’ouverture variait avec la force du courant. ...

Ulysse87

Sur le sol couvert d'aiguilles brunes,   il suivait le chemin comme une trace de couleuvre déroulant ses anneaux en escaladant le flanc rocheux de la colline. Ses pieds glissent sur la terre brûlée par le soleil, de ses doigts il empoigne les entailles de pierre, ses orteils crispés enfonçaient la sandale dans le terreau, il montait péniblement contre le flanc de la terre pour se hisser vers le haut.Le vent dans les pins verts chantait comme la vague, il détestait âprement la terre, il fallait s'y traîner pas à pas. Et quand enfin son regard pu embraser l'horizon au loin il aperçu dans les embruns   laiteux l'île d'Ithaque.  phildid et la graisse