Accéder au contenu principal

Marie Claire



Alors que ses yeux clos ne laissent point passer de lumière, elle a pourtant la sensation de naviguer dans une vision, un vaste trou noir qui aurait pu être n’importe quoi, comme l’ouverture d’une artère vue d’un endoscope ou bien encore toute sorte d’orifice obscur lié à une de ses pensées profondes.
Au bord du vase plissé du volcan : Je suis descendu au fond il n'y avait aucun souffle dans l’air.






Elle entre en toute hâte, la bouche grande ouverte le souffle haletant, son regard est fixe pénétrant. Sur ses bras nus nacrés brille le reflet d'un flambeau , il courre au milieu des veines bleutées mais bientôt  il s’éteint mouché par un violent courant d'air juste au moment ou elle refermait la porte.

- Qu’elle ne prononce pas un seul son, ou bien alors, malheur à elle !!!

Elle descend lentement. Sa longue robe blanche glisse sur les marches de cet escalier qui n’en finit pas de plonger vers le bas, de plus en plus loin, de plus en plus profond, au fur et à mesure, son corps s’enfuit, il semble flotter, soulevé de terre. De petites ailes à ses pieds nus l'entraînent toujours plus loin de moi, et même si je dévale de plus en plus vite, je ne la rattrape pas.

En tournant la tête vers le côté je découvre un nouveau passage. Abandonnant la poursuite, je m’y engouffre. C’est un tunnel obscur au fond duquel brille une petite lumière, une minuscule bougie posée dans une niche de pierres. Sa flamme vacillante me désigne un nouvel escalier.

Sur la première marche il y a un écriteau sur lequel est écrit :Angel City N1. Angel station  profondeur cent dix mètres.

Degré après degré je remonte vers la surface dédaignant la porte de l’ascenseur.
Enfin, tout essoufflé, je m’arrête un instant aux pied du dernier escalier droit d'une vingtaine de marches qui me sépare de la sortie. En haut il y a une barrière qu’il faudra enjamber, je reprends mon souffle.
A côté de la barrière  trône un énorme cerbère dans sa petite guérite. Il faut faire vite, profiter de l’effet de surprise en s'échappant au plus vite dans la rue.



Posts les plus consultés de ce blog

Leçon I 15 janvier 1964

Mesdames, Messieurs, Dans la série de conférences dont je suis chargé par la sixième Section de l’École pratique des Hautes études, je vais vous parler des fondements de la psychanalyse. Je voudrais seulement aujourd’hui vous indiquer le sens que je compte donner à ce titre et au mode sous lequel j’espère y satisfaire. Pourtant il me faut d’abord me présenter devant vous, encore que la plupart ici, mais non pas tous, me connaissent, car les circonstances font qu’il me paraît approprié d’y introduire la question, préalable à vous présenter ce sujet. En quoi suis-je autorisé ? Je suis autorisé à parler ici devant vous de ce sujet de par l’ouï-dire d’avoir fait par ailleurs ce qu’on appelait un « séminaire » qui s’adressait à des psychanalystes; mais comme certains le savent, je me suis démis de cette fonction à laquelle j’avais, pendant dix ans, vraiment voué ma vie, en raison d’événements survenus à l’intérieur de ce qu’on appelle une « société » psychanalytique, et nommément celle qui ...

Quels sont les pouvoirs exceptionnels définis par l'article 16 de la Constitution ?

  L’essentiel L'article 16 de la Constitution peut être déclenché en cas de menace grave et immédiate contre les institutions de la République et si le fonctionnement régulier des pouvoirs publics est interrompu. Le président de la République exerce alors   les pouvoirs législatif et exécutif . L’article 16 a été utilisé du 23 avril au 29 septembre 1961, à la suite du putsch des généraux en Algérie. Sources : https://www.vie-publique.fr/qui-sommes-nous (Vie Publique)

N'oubliez pas vos clées

   Nous commencerons par citer Hippocrate. Ce savant dit que, lorsque le corps est endormi , l'esprit veille et se transporte partout ou le corps pourrait aller, qu'il connait et voit tout ce que le corps pourrait connaitre et voir s'il veillait, qu'il touche tout ce  qu'il pourrait toucher, en un mot, qu'il fait toutes les opérations que le corps de l'homme endormi pourrait faire s'il était éveillè; et, de plus, ce savant était si persuadè de l'in- fluence des rêves et de leur analogie avec notre physique qu'il prescrit divers spécifiques pour se mettre à I'abri de leur malignité.