La
civilisation romaine en s'emparant de la Gaule y avait tout transformé.
Nulle part cette transformation n’avait été plus radicale que dans la partie de ce pays qui s’appelait la Gaule Belgique , cette vaste région occupée par d'immenses forêts. Le travail obstiné des légions avait fait surgir partout les mouvements durables d'une société civilisée. Elles avaient éventré les forêts et laissé derrière elles ces magnifiques et indestructibles chaussées qui couraient d'un bout à l'autre du pays. Prodigieuses avaient été l'action de ces routes, les chemins de fer de notre temps n'ont pas pas pénétré d'une manière plus profonde au sein de notre vie sociale que ne le firent alors, dans la barbarie celtique du pays, ces bras gigantesques par lesquels, du haut des 7 collines, Rome sertissait les extrémités du monde et les rattachait à elle. A mesure que de Lyon on s'avançait vers le nord, on sentait comme une raréfaction de l'atmosphère romaine.
Nulle part cette transformation n’avait été plus radicale que dans la partie de ce pays qui s’appelait la Gaule Belgique , cette vaste région occupée par d'immenses forêts. Le travail obstiné des légions avait fait surgir partout les mouvements durables d'une société civilisée. Elles avaient éventré les forêts et laissé derrière elles ces magnifiques et indestructibles chaussées qui couraient d'un bout à l'autre du pays. Prodigieuses avaient été l'action de ces routes, les chemins de fer de notre temps n'ont pas pas pénétré d'une manière plus profonde au sein de notre vie sociale que ne le firent alors, dans la barbarie celtique du pays, ces bras gigantesques par lesquels, du haut des 7 collines, Rome sertissait les extrémités du monde et les rattachait à elle. A mesure que de Lyon on s'avançait vers le nord, on sentait comme une raréfaction de l'atmosphère romaine.
La culture
romaine s'était assimilée assez vite la partie du sol qui ne demandait pas trop
de fatigue au colon, elle avait reculé devant les autres. Dans ces plaines
humides et spongieuses et jusqu'à la fin de l'empire, la Morinie, elle y laissa en friche de vastes
régions. Les romains de ce pays , ce
furent en grande partie des indigènes.
C'étaient les anciens sujets de Comm l'Atrébate, de Boduagnat le
Nervien, d'Ambiorix l'Éburon, c'étaient encore les Bataves et les Ubiens
conquis par la civilisation de Rome plutôt que par les armes et devenus par les
mœurs, par la langue, par le cœur de véritables romains. Le conseil national des Gaules réunit tous
les ans contrôlait l'administration des gouverneurs des provinces, il procédait
à l'élection annuelle du grand prêtre de Rome et d'Auguste le plus haut
dignitaire religieux de tous les temps.
A la fin du V ième siècle, on passait son temps dans les riantes villégiatures. La chasse qui était particulièrement attrayante dans les vastes forêts de l'Ardenne prenait une grande partie de la journée et pour la pêche, on peut se faire une idée des progrès de cet art en lisant dans le poème d'Ausone, le catalogue des poissons de la Moselle, l'autre était consacrée à l'équitation, aux exercises de la Palestre st du jeu de Paume et surtout à l'usage des bains chauds et froids. On lisait et on dormait beaucoup, la société était agréable se plaisait aux jeux de l'esprit accueillait les petits vers avec la passion qu'on apporte aujourd'hui à la musique et le soir on se retrouvait autour de plantureux festins en regardant et en écoutant les danseurs et les joueurs de fifres. Nulle part la vie romaine n'avait déployé plus de richesses et plus de charmes que dans l'heureuse vallée de la Moselle. Plusieurs espèces de fruits savoureux y mûrissaient: la cerise de Lusitanie et la pomme sans pépins spécialité de la Belgique. Et puis, ainsi va l'histoire, sous le sobriquet de Bagaudes, des bandes parcoururent la Gaule en dévastateurs. A leur tête deux chefs, Aélius et Amandus. a partir de ces jours funestes, la dépopulation et la ruine s'accélérèrent d'une manière effrayante.
La Gaule ne produisit plus même assez pour nourrir les troupes qui devaient la défendre. Ce ne sont pas seulement des provisions mais aussi des ouvriers qu'on dû amener; On imagina d'y verser tous les prisonniers que l'on faisait dans les guerres contre les barbares et des colons dans de forts contingents. Chaque groupe parlait sa langue nationale et s'y faisait appeler du nom qui désigne chez eux un peuple, les Lètes. Toutes ses sénilités viendront aboutir finalement à la plaisante extravagance des lettrés qui se persuadent que la gloire persiste à n'être pas compris de ses lecteurs. On se rendra illisible de parti pris et le dernier écrivain que l'Antiquité romaine puisse revendiquer ce sera le décadent connu sous le nom de Virgile de Toulouse. Le même fléau aboutit de part et d'autre au même résultat, qui est l'horreur de la vie. On ne veut plus naître dans cette société qui se flatte d'avoir donné au genre humain "La félicité romaine". Rome disait un saint solitaire, ne sera pas détruite par les barbares mais séchera sur pied.
phildid et l'histoire
A la fin du V ième siècle, on passait son temps dans les riantes villégiatures. La chasse qui était particulièrement attrayante dans les vastes forêts de l'Ardenne prenait une grande partie de la journée et pour la pêche, on peut se faire une idée des progrès de cet art en lisant dans le poème d'Ausone, le catalogue des poissons de la Moselle, l'autre était consacrée à l'équitation, aux exercises de la Palestre st du jeu de Paume et surtout à l'usage des bains chauds et froids. On lisait et on dormait beaucoup, la société était agréable se plaisait aux jeux de l'esprit accueillait les petits vers avec la passion qu'on apporte aujourd'hui à la musique et le soir on se retrouvait autour de plantureux festins en regardant et en écoutant les danseurs et les joueurs de fifres. Nulle part la vie romaine n'avait déployé plus de richesses et plus de charmes que dans l'heureuse vallée de la Moselle. Plusieurs espèces de fruits savoureux y mûrissaient: la cerise de Lusitanie et la pomme sans pépins spécialité de la Belgique. Et puis, ainsi va l'histoire, sous le sobriquet de Bagaudes, des bandes parcoururent la Gaule en dévastateurs. A leur tête deux chefs, Aélius et Amandus. a partir de ces jours funestes, la dépopulation et la ruine s'accélérèrent d'une manière effrayante.
La Gaule ne produisit plus même assez pour nourrir les troupes qui devaient la défendre. Ce ne sont pas seulement des provisions mais aussi des ouvriers qu'on dû amener; On imagina d'y verser tous les prisonniers que l'on faisait dans les guerres contre les barbares et des colons dans de forts contingents. Chaque groupe parlait sa langue nationale et s'y faisait appeler du nom qui désigne chez eux un peuple, les Lètes. Toutes ses sénilités viendront aboutir finalement à la plaisante extravagance des lettrés qui se persuadent que la gloire persiste à n'être pas compris de ses lecteurs. On se rendra illisible de parti pris et le dernier écrivain que l'Antiquité romaine puisse revendiquer ce sera le décadent connu sous le nom de Virgile de Toulouse. Le même fléau aboutit de part et d'autre au même résultat, qui est l'horreur de la vie. On ne veut plus naître dans cette société qui se flatte d'avoir donné au genre humain "La félicité romaine". Rome disait un saint solitaire, ne sera pas détruite par les barbares mais séchera sur pied.
phildid et l'histoire