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La barbe bleue



Et bien, mon dieu, quelle drôle d'histoire ! Qu'importe, le scénario était écrit, l'histoire suit son cours vaille que vaille.
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Il faut faire bien attention car certaines personnes autour de nous finissent toujours par acquérir le statut d' "indéboulonnable".  Ainsi règnent-elles sans partage en maître absolu. Ainsi, elles partagent certes, mais seulement dans la mesure ou elles peuvent continuer à conserver leur trône. Pour ce faire, elles ont une arme absolue: La méchanceté: C'est le terrain du méchant Barbe bleue. Gare à vous si vous osez ouvrir une porte ou l'autre, vous allez souffrir.


Commençons tout d'abord par la porte des supplices, ouvrant sur la salle des tortures, celle du désir de faire souffrir. Il peut nous arriver soudainement de haïr quelqu'un ça arrive,  mais il y a deux grosses différences avec la méchanceté: elle a tendance à se répéter, elle se répète et s'amplifie. Elle commence petit , elle croît et enlaidit.

A partir du moment ou la méchanceté apparait toute bonté disparait. Le méchant a besoin de deux partenaires: il a besoin d'une victime et il a besoin de spectateurs. Un méchant qui exerce sa méchanceté, si ça ne se sait pas ça reste confidentiel et donc ce n'est qu'une méchanceté avortée. D'une certaine manière, une vraie méchanceté, c'est une méchanceté avérée constatable mais pas au point de faire réagir le spectateur (qui dirait):- STOP, C'EST MÉCHANT !, je m'en vais. Le spectateur est une partie intrinsèque du spectacle qui se joue. (Thierry Patrice, UN Nantes).

Le deuxième partenaire, vous l'avez tous deviné, c'est la victime, c'est indispensable. Cette victime doit être suffisamment résistante, car vous allez pouvoir la faire souffrir. La souffrance s'inscrit comme outil du méchant et un outil qui perdure. Il faut une victime à la fois qui souffre, suffisamment longtemps et en même temps qui ne se résigne pas trop vite et autant que possible, une victime qui ne se rebiffe pas. Le spectateur doit percevoir la méchanceté mais il ne doit pas interrompre le processus. Généralement la victime est compatissante soit par nonchalance ou par déni. De plus le format du méchant est compatible avec l'environnement du spectateur. Autrement dit il y a un jeu qui s'organise entre plusieurs personnes. (Thierry Patrice).

Le plus grave avec la méchanceté, c'est qu'elle est gratuite, forcément inscrite dans la durée, une de ses préoccupation première serait de produire de l'énergie, elle est prémédité et parce que ça va crescendo, il faut recommencer.

A partir de là, vous êtes prêt pour la porte de la salle d'arme, celle de la domination et des conquêtes, mais gare à vous ! Même si vous vous retrouvez face à un petit prédateur qui veut vous bouffer; Dans le jeu de la proie et du prédateur ce qui compte c'est la vitesse initiale. La méchanceté ne pense pas, elle agit. Cela commence en général dans votre dos, on vous décrédibilise - par exemple: Vous ne seriez pas fiable ? C'est tellement gros que vous n'y faite même pas attention, toutefois çà à le mérite de convaincre en partie les spectateurs. de plus une certaine ostracisation se met en place automatiquement et vous vous écartez de vous même petit à petit; mais on a vu que le vrai méchant en veut toujours plus comme le chat qui tripote la souris pendant des heures, alors le méchant continue, il s'assure tout d'abord que sa garde personnelle va le suivre, il passe en revue ses troupes, briffe les plus jeunes en faisant le lion ou le tigre.

De là, vous passez directement dans la salle des trésors symbole du luxe, de la richesse, de la corruption (peut-être). Bien sûre, même si vous êtes victime, vous n'êtes ni trop pur ni un agneau sans défense. Vos richesses, vous allez pourtant les perdre rapidement, votre pauvre âme mélancolique d'artiste va en prendre un coup dans l'aile, car le méchant à fait savoir que vous étiez un incapable, oh ce n'est pas de votre faute, vous n'avez pas l'expérience nécessaire ni les diplômes, votre condition est ce qu'elle est, c'est dommage pour vous, mais comment dire c'est gênant, on ne vous comprend pas et travailler avec vous est compliqué alors que ça pourrait être si simple. Vous ne faites plus partie du sérail, d'ailleurs vous n'en avez jamais fait partie.

De là vous sortez par la porte côté jardin,  celle des immenses domaine de Barbe bleue, la porte des contrées fertiles vous est définitivement refusée. Pour vous, la pièce est terminée, impossible de communiquer avec les autres personnages qui vous ignorent royalement, vous errez dans la cour comme un zombie directement vers la sixième porte.

La porte des larmes au travers de laquelle chaque fois vous passez en rongeant votre frein en pensant que demain sera un autre jour. Et chaque nouveau jour qui suivra, les nouvelles portes que vous voudrez ouvrir révéleront un cadavre de plus. Dans votre malheur, vous tenterez de vous justifier en sortant la tête de l'eau mais le méchant a tout prévu car à présent vous êtes une sorte de mytho prêt à tout pour s'en sortir. De la nonchalance vous êtes passé à la panique et les fous se marrent en silence devant votre déconvenue. La femme dans la tour emmurée préserve la pérennité de la bâtisse. Le méchant a gagné, on peut lui apporter une autre victime, un enfant de préférence, une forte tête. le méchant fort de sa récente victoire montre à l'assistance ses crocs bien aiguisés, il ne mord pas encore, il se pourlèche les babines.





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