Il y avait un nouveau coupable parmi nous et tous le désignaient du doigt. Ses amis, ses soutiens se débattaient devant les caméras des chaînes d'infos en continu, comme des mouches sur du miel.
On entendait distinctement de l'autre côté du poste le bruissement de leurs ailes affolées qui fouettaient l'air.
- je me sens aussi coupable alors que je n'ai rien fait de mal.
Maintenant je suis frappé au cœur encore plus que je ne le croyais
Pourtant il est peu probable que je n'écrive jamais plus.
Cette vie est celle que je désire mais je crains qu'elle ne se refuse à moi.
Alors je m'endors,
je ne cesse d'y penser,
j'ose y croire,
je ne sais si j'ai tord ou raison
je n'en finirai jamais.
Le rideau vient de se lever pour une nouvelle représentation, je ne suis plus seul en scène, j'assumerai pleinement mon rôle, un peu mal à l'aise toutefois. Il est certain que si je disais tout, tout de suite, presque tous, vous me jugeriez, d'ailleurs, vous m'avez peut être déjà jugé.
L'adversité que vous me voyez aujourd'hui supporter avec calme,
est en effet le nouveau trais de caractère, qu'avait cette sorte de résignation.
Mon infortune se présentait à moi comme une fatale nécessité.
Soyons clairs, je ne renonçais ni à la vie ni aux plaisirs
mais à un obscur désir en latence devenu peu à peu une passion trop profonde.
Aucun cri ne pouvait et ne devait plus sortir de mon sein,
je me devais de courber avec une apparente indifférence
une tête dévouée sous la main de la raison qui m'oppressait.
Pourtant que peut dire le poète qui regarde les beautés et les joies qui se présentent à lui sur un plateau d'argent chargé des fruits de la vie ?
Il est probable que ce déclenchement à la faveur duquel le présent en faisant resurgir les paroles d'un penseur qui appartient à l'autre monde, ce présent là se réhabilite en s'enrichissant soudain de tous les biens dont il était jusque là privé, il apparaît plus clairement dans la poésie que dans la philosophie
Quand on a dit ça, on a l'impression que l'autre, le double, le défunt, celui qui est en nous avec nous a tout dit. Ainsi allons nous donc devenir tous des poètes ou des précieuses ridicules.
Rester ce héros baroque, un être en mouvement poussé par un désir d'action qui toujours vit dans l'instant n'ayant aucune angoisse du temps car les heures passées ou celles à venir ne comptent pas pour moi.Serait-ce à dire que j'oublie le temps présent ?
L'instant présent est ce qu'il y a de plus précieux ?
Ce sont les autres personnes qui se chargent de vous rappeler l'écoulement du temps.
Mais en général, les gens n'aiment pas que l'on s'adresse à leur fantôme, il faut maintenir la distance l'illusion, le garder pour les contes. La vie ne pourrait plus être racontée, elle deviendrait un conte à dormir debout, une fable.
Pour ma part je suis persuadé qu'il faudrait arrêter de raconter aux enfants des histoires fantastiques de magiciens, d'ogres de fées et de héros invulnérables en leurs faisant croire que la vie est un songe, qu'on peut détenir le pouvoir en se cachant derrière des baudruches ou des artifices, que la belle pomme rouge bien brillante n'est que poison, que les robots sont nos amis, qu'un épouvantail peut faire un bon roi, qu'il y des gentilles et des méchantes sorcières. Toute cette belle activité pédagogique qui donne un sens si profond à la vie et qui vous dégoutera des pommes pour le reste de votre existence.
En parlant ainsi, j'ai bien conscience de ne pas me faire que des amis.
- Soit, Mein Gott ! On dira;
- Mais quel est ce grand escogriffe qui nous fait la leçon ? Ici et là un lieu que j'aime beaucoup, on s'offusquera et on aura raison par certains côtés.
Attention mon petit, dit Grand-mère. Je vais te parler des vraies sorcières. Il ne s'agit pas des sorcières des contes de fées, mais de créature bien vivantes ! Je ne te mentirai jamais. Je te dirai l'horrible et l'épouvantable vérité. Tout ce que je vais te raconter est réellement arrivé. Et le pire, c'est que les sorcières vivent toujours parmi nous, et qu'elles ressemblent à n'importe quelle femme. Il faut que tu me croies, sur parole.
Citons le cas de Danny, orphelin de mère, vivant heureux dans une modeste roulotte "plantée au bord d'une petite route de campagne et entourée de champs et de collines boisées" (Danny, le champion du monde) près de son père garagiste... et incorrigible braconnier.
Un gitan en caravane quoi, dont le père bricole des voitures volées.
Tant pis, je veux dire simplement qu'il faut arrêter de singer la nature au nom de la culture. Arrêter la culture dans les ronds points au nom du fleurissement des villes. Le conte ou la fantasmagorie est une bonne chose en soi surtout dans les milieux dits "éduqués" c'est très joli, very nice et poétique soit dit en passant. Les métaphores sont très belles mais tout le monde n'a pas un petit Montaigne en lui et pourquoi devrait on toujours associer les animaux au machiavélisme au cannibalisme et a la bonne chère moyenâgeuse. Des lions dans des peaux de renards ou inversement.
Bon, je ne vais quand même pas jeter le bébé avec l'eau du bain: la preuve par Z
- Est-ce que les enfants ont besoin de faire de la politique, comme si c'était pas déjà assez compliqué comme ça.
-Et alors qu'on me dira, vous préférer les laisser plantés devant BFM TV ou perdus sur des tablettes insipides ?
- Calmons -nous, on peut toujours discuter, des mises à jour sont nécessaires au nom de la paix sociale et du bien vivre ensemble.
- Faire croire que le loup est partout et que les crocodiles sont des salauds et pourquoi pas le paradis pour tous avec des milliers de vierges à disposition...
-Non madame, je ne suis pas grossier, je suis un rockoeur et je fais beaucoup d'efforts. C'est mon coup de gueule et c'est chez-moi.
- Vous ne reviendrez plus, vous êtes outrée, vexée grave, dommage je commençais à vous aimer et j'aurais pu vous donner beaucoup de caresses et d'amour.
- Je m'y suis mal pris, tant pis. C'est l'antre ou chacun et chacune se débat dans les filets du temps pour s'extraire de la misère, de l'oubli.
L’attrait du plaisir n'est point autre chose qu'un mouvement commencé et la gravité du plaisir pendant qu'on le goute n'est que l'ataraxie de l'organisme qui s'y noie refusant toute autre sensation.
- Se sortir du trou, se garder une petite place au soleil ,quoi de plus naturel.
Dans cet espace le rêveur, amoureux d'un instant qui passe comme un vol d'hirondelle, n'a pas sa place. L'oiseau envolé, il fait de nouveau face à la frustration puis à la déception. Il finit par briser ses mots et ses pensées sur le miroir d'une rivière imaginaire, il vogue au bras de la mélancolie. Sa déroute apparaît en pleine lumière, on le traite de bouffon.
- Adieu rêveries, belles images en songes dorés.
Tous s'observent, se jugent, se jouent les uns des autres.
Le temps qui pourrait se suspendre un instant file dans les nuages que des baisers enlacent.
Le temps se tend
en résistant
toujours il s'étend
sans plus se reposer
ni se délasser.
Entends-tu ?
Que lorsque nous arrêtons de vivre.
Le monde commence à exister autour de nous.
Le temps ne se remarque que par les instants.
Ecoute
Quelqu'un m'a dit.
Tu dois construire ta journée.
Participer à la création de ton avenir.
C'est une parole magnifique
Pleine de sens, elle s'efface
Quand un dard m'a frappé.
Touché en plein cœur.
Alors vient la douleur.
Tu pries pour qu'elle s'en aille
Souvent elle te hante
Te poursuit jusqu'à dans ton sommeil
qui fond comme neige au soleil.
On dit qu'il ne faut point se perdre.
Savoir garder les pieds sur terre
Se perdre, c'est aussi se retrouver
plus tard avec la joie de se revoir.
Enfin, pour moi le temps s'est suspendu.
Il s'est arrêté comme on s'arrête dans une gare de banlieue la nuit.
Les gens n'aiment pas qu'on arrête le temps.
On doit le laisser filer comme une locomotive.
Au diable ! Si elle s'essouffle.
Les voyageurs l’attraperont au vol
au gré des arrêts obligatoires.
On ira d'un point à un autre.
En se laissant porter.
Ce sera plus simple.
Bien plus confortable.
Nous avons le droit de rêver
même en pleine journée
et si nos pensées sont incertaines improbables, floues.
Que le vent les emporte.
Que ton visage remplace celui d'une autre.
Que mon âme se plaise à imaginer la caresse d'une brise légère dans tes cheveux.
Je serai coupable coupable d'aimer une ombre.
Prenant mes désirs pour des réalités.
La quête de cette ombre représentera autant d'insatisfaction.
Et que dire encor' de la perte de cette ombre ?
Ce sera la séparation définitive d'avec soi
- Un ticket pour l'enfer. phildid et la danse