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samedi 22 octobre 2016

L'architecte du ciel (réécriture)



"Plus que tout au monde , le procurateur détestait le parfum de l'essence de roses. Or, depuis l'aube, cette odeur n'avait cessé de le poursuivre: présage certain d'une mauvaise journée"       M. Boulgakov



Finky n’avait pas renoncé. Une carrière sans cesse orientée vers les belles lettres depuis sa tendre jeunesse lui laissait envisager un monde à venir meilleur ou l'éloquence brillerait et étincellerait,  faisant reluire les chromes du bonheur enfin révélé par encore et toujours plus de sophisme.



Il considérait déjà les ondes que d’aucun qualifierait ainsi:
- Si notre vue était plus développée et mieux adaptée, nous distinguerions sans nul doute, dans un faisceau coloré élargit, non seulement les ondes radio mais aussi celles des téléphones portables, de la TNT des satellites, des micro-ondes, etc. 
Heureusement Dieu merci, ce n’était pas le cas, pourtant les ondes sont partout et leur rayonnement dépassent l’entendement.

Finky lisait tranquillement un beau livre ancien en dégustant son croissant frais. Dans ce livre il était question de sainteté et de politique, une relation difficile à imaginer de nos jours. Toutefois le mot "Politique" restait à la mode, il suffisait de savoir le cuisiner.

Mais, aujourd’hui par cette belle journée d'automne, Finky en était presque sûr et il cachait mal une certaine jubilation car - vous n’allez pas me croire ! - Il venait enfin après plusieurs mois de recherches actives assidues, de retrouver au fond de sa mémoire: "une sainte", une vraie sainte que tout le monde connaissait, une sainte brillante qui avait su élever son ministère et la politique avec une grande pureté de sainteté.
- Mon Dieu ! que cela est bon !!!
Le week-end  qui suivit, Finky réunit comme d’habitude ses amis, il leur fit part de sa découverte. Monsieur Dyep trouva cette idée lumineuse,  et en sa qualité de grand architecte prit aussitôt la décision que l’on devait immédiatement la mettre en œuvre en exploitant tous les moyens technologiques modernes d’aujourd’hui pour apporter au plus grand nombre la bonne nouvelle.

- Ne serait-ce pas la meilleure réplique que l’on pouvait apporter à ceux qui faisaient l’apologie du Christianisme social ?
Sur ce, le voilà qui se met à dévoiler ce dont il avait longtemps gardé pour lui de peur de paraître ridicule.
Il s’agissait d’utiliser le ciel dans toute sa grandeur, cet espace libre que seuls quelques avions traversaient. On allait enfin pouvoir l’utiliser comme un grand écran sur lequel on pourrait projeter et afficher toutes les figures possibles sous formes d’hologrammes, rendant ainsi enfin possible l’apparition de n’importe quel être céleste, on pourrait commencer par l’image pieuse de la sainte retrouvée par Finky, ce procédé révolutionnaire allait changer de façon drastique toute notre façon de penser et ferait en plus retomber des perspectives économiques nouvelles pour notre pays.- Le poète ne disait-il pas ?
- J’irai défriché l’azur, exploité le crépuscule, mis à profit le firmament jusqu’ici improductif. Et puis ensemble nous coterons l’astre ….
Mais voilà, ne venait-il pas de commettre l'irréparable et cela en toute connaissance de cause ?
Même si, il ne le savait pas encore - Car le mal était fait - c'était là son péché mignon !
- Le diable se cache parfois dans les détails ?

Finky venait de confondre le "réalisme économique" et l’ "idéal politique" qui sont deux notions qui fonctionnent certes en parallèles mais dont les intérêts ne sont pas communs. Ou alors, ce sont deux réalités ou entités qui peuvent se mélanger mais qui s'opposent.

Dans le "réalisme économique", c'est le principe même pour une société multinationale de s'étendre dans le monde pour vendre ses produits á un maximum de personnes quelle que soient leur appartenance ou leur couleur de peau.
De ce fait, des grands groupes comme l'Oréal ou Benetton considérèrent tout à fait naturel d'embaucher des jeunes diplômés issus de la diversité et c'est, sans aucun état d'âme qu'ils les emploieront pour propager leurs produits dans le vaste monde vers un idéal de beauté "multiculturel " commun afin que tous obtiennent enfin le grain et la couleur de peau qu'ils convoitent. Les uns s'enduiront de crème sous le soleil, pendant que d'autres se masqueront le visage de crème de nuit.

l' "idéal politique" national n'a pas la même réalité, il navigue au gré des crises économiques, des chiffres du chômage, de la délinquance qui en résulte. Quand le gâteau devient plus petit, les parts du gâteau le deviennent également - le partage aussi.
Malika Sorel-Sutter, auteure de Décomposition française, nous raconte  avec Alain comment cela est arrivé.
49,3" C'est que aujourd'hui, que ce soit dans le milieu scolaire ou dans le recrutement, on arrive à de la discrimination négative contre les français, ceux des français qui ont pour tort, entendez- moi bien ! pour tort d'être né dans une famille de culture française et c'est extrêmement grave parce que ça génère du ressentiment et cette politique calamiteuse nous vient des États-Unis. C'est la discrimination positive qui a été importée sans aucune réflexion et nous voyons aujourd'hui les conséquences aux États-Unis..."
Alors qui sont les discriminés ? Comment devenir Français, se sentir enfin comme un vrai Gaulois ?
Comment toujours avoir la Gaule et pas la gueule de bois? Comment comme Magyd Cherfi
- Ne pas tomber sur le cul ?

Nous avons atteint ensemble le 81e article et nous nous retrouverons bientôt ailleurs propulsés sur une autre aire de jeu, alors je pourrai vous narrer le malaise d'autres parents et enfants de la diversité. Ceux qu'une belle majorité encore de Gaulois appellent les barbares: Les boches...
Messire Goupil, vaguement étourdi par quelque plomb qui lui avait meurtri la caboche, se réveillait en effet fort opportunément.

A bientôt pour de nouvelles aventures. phildid