Il avait plu pendant la
nuit, la nature reverdissait et l’on apercevait de nouveau les vaches paisibles
qui paissaient tranquillement dans les champs. Charles venait enfin de
s’accorder une journée de congé. Installé confortablement devant sa télévision
avec un plateau repas bien garni, il suivait
la fin de la mission Rosetta. C’était un grand jour pour la science et
l’astronomie en particulier. La fin d’une odyssée spatiale de douze ans pour
tenter de percer les mystères de la formation du système solaire.
Après avoir effectué un peu plus de sept milliards de kilomètres et avoir déposé l’année dernière le robot Philaè sur la comète Tchouri, la sonde allait s’écraser tout doucement à la vitesse de la marche à pied, quelques kms/h, dû a l’absence de gravité sur la comète. L’impact aurait lieu à 12h40 heure de Paris, il faudra attendre quarante minutes pour en avoir la confirmation.
Tchouri est à plus de 720 millions de kms de nous à cinq fois la distance entre la terre et le soleil. Rosetta a tous ses capteurs allumés, elle envoie ses toutes dernières données, ses toutes dernières photos, ses toutes dernières analyses.
C’est la première sonde à avoir escorté une comète dans sa course pendant plus de deux ans, elle a récolté une abondante moisson de données qui occuperont sans doute les scientifiques pendant des décennies.
Le commentaire laissait rêveur et c’est à ce moment précis que Charles fut tiré de l’espace par le doux bourdonnement de son téléphone portable, une notification l’avertissait d’un mail important. Le message épinglé : prioritaire, l’informait du caractère confidentiel au sujet du champ numéro 4, une parcelle expérimentale sous la tutelle des autorités fédérales.
Il devait pour l’instant
renoncer à demander des informations complémentaires au labo du comté, la
situation était entièrement sous contrôle. On lui communiquerait des infos complémentaires
en temps voulu.
- Qu’il ne s’inquiète pas
outre mesure, le shérif était au courant également.
Signé : colonel Matthew responsable des opérations en cours.
Charles ferma sa boite mail avec un air circonspect. Un peu surpris mais habitué à recevoir des ordres émanant de la hiérarchie, il éteignit son portable sans plus y penser. La confirmation de lecture serait directement enregistrée par les services concernés.
Signé : colonel Matthew responsable des opérations en cours.
Charles ferma sa boite mail avec un air circonspect. Un peu surpris mais habitué à recevoir des ordres émanant de la hiérarchie, il éteignit son portable sans plus y penser. La confirmation de lecture serait directement enregistrée par les services concernés.
La comète venait enfin de
s'écraser aux milieu d'émanations sous forme de jets d'oxygène: les images
étaient splendides.
Il se servit un whisky bien tassé et décida de changer de programme, regarder un DVD qu’il avait récemment emprunté à la médiathèque lui ferait du bien. Il s’agissait de la « Porte du paradis » un film remarquable de Michael Cimino qui avait subit un échec cuisant lors de sa sortie dans les années 80 et considéré à présent comme l’une des 7 merveilles du monde cinématographique.
Un sujet relatant des faits historiques aux états unis dans le Wyoming au cours de la grande crise des années 1865/1870. Un cartel de riches éleveurs de bétail décide d’engager une bande de mercenaires pour élimer 155 personnes qualifiées à tord de dangereux anarchistes sur une liste noire alors qu'en fait ce ne sont que de pauvres bougres, des immigrants que la crise a chassé vers l'ouest et qui se trouvent essayer de survivre sur les immenses pâturages des ranchers. Dubitatif, Charles mit le film sur pause après une quinzaine de minutes. Cette histoire lui en rappelait une autre, mais quoi exactement ?
- Mais oui ! En fait, il s’agissait d’une pièce de Berthol Brecht « St Jeanne des abattoirs » Brecht venait d’émigrer, il se trouvait aux états unis à cette époque. La pièce parlait des abattoirs de Chicago et des terribles événements se déroulèrent à Chicago « Le terrible assassinat de la commune de Chicago perpétrer par l’armée et parfaitement orchestré par les éleveurs.
Il se servit un whisky bien tassé et décida de changer de programme, regarder un DVD qu’il avait récemment emprunté à la médiathèque lui ferait du bien. Il s’agissait de la « Porte du paradis » un film remarquable de Michael Cimino qui avait subit un échec cuisant lors de sa sortie dans les années 80 et considéré à présent comme l’une des 7 merveilles du monde cinématographique.
Un sujet relatant des faits historiques aux états unis dans le Wyoming au cours de la grande crise des années 1865/1870. Un cartel de riches éleveurs de bétail décide d’engager une bande de mercenaires pour élimer 155 personnes qualifiées à tord de dangereux anarchistes sur une liste noire alors qu'en fait ce ne sont que de pauvres bougres, des immigrants que la crise a chassé vers l'ouest et qui se trouvent essayer de survivre sur les immenses pâturages des ranchers. Dubitatif, Charles mit le film sur pause après une quinzaine de minutes. Cette histoire lui en rappelait une autre, mais quoi exactement ?
- Mais oui ! En fait, il s’agissait d’une pièce de Berthol Brecht « St Jeanne des abattoirs » Brecht venait d’émigrer, il se trouvait aux états unis à cette époque. La pièce parlait des abattoirs de Chicago et des terribles événements se déroulèrent à Chicago « Le terrible assassinat de la commune de Chicago perpétrer par l’armée et parfaitement orchestré par les éleveurs.
Brecht ne pouvait pas
ignorer ce massacre d’immigrants dans le Wyoming : La liste noire des 155.
La petite histoire ne faisait que répéter la grande Histoire qui finissait par
ressembler à une sorte de centon.
Charles laissa là ses réflexions, il continua de visionner le film savourant au passage le jeu exceptionnel d’Isabelle Huppert.
Charles laissa là ses réflexions, il continua de visionner le film savourant au passage le jeu exceptionnel d’Isabelle Huppert.