Le 16 juillet à 10 heures du matin Charles Dugalois reçoit un télex du ministère de l’intérieur lui intimant l’ordre de cesser tous les travaux en cours dans son labo et de se mettre à la disposition du général Stummitz le plus rapidement possible. Une réunion au PC de crise est prévue le 18 courant, Charles doit s’y rendre ainsi que deux membres de son équipe.
Le 18, la réunion débuta sur les chapeaux de roues par une brève allocution du colonel Jarvis - On donna ensuite la parole à Dugalois qui essaya d’exprimer sa pensée sur les analyses en cours - Prit d’un sentiment de gêne il s'exprimait d’une manière assez confuse en essayant de dissimuler à grand peine son embarras devant le peu de résultats obtenus à ce jour. Il précisa toutefois que les analyses effectuées sur les animaux morts n’avaient pas révélées d’inquiétudes particulières et qu’on avait affaire à une maladie animale bien connue de type - Fièvre catarrhale et qu’en prenant les mesures habituelles on devrait pouvoir contrôler la situation.
Le général Stummitz se leva et prit d’emblée la parole.
- « Vous pouvez vous rasseoir Charles, ne vous excusez pas mon vieux, si j’ai décidé de tous vous réunir aujourd’hui, c’est parce que chacun d’entre vous à besoin de connaître la vérité sur ce qui se passe vraiment afin que nous puissions agir de manière efficace et coordonnée».
L’intensité des éclairages diminua, un assistant du général alluma un rétroprojecteur - Le colonel Jarvis pointa du bout de sa baguette vers l’écran une représentation géométrique qui ressemblait à un plateau de jeu divisé en carreaux. Plusieurs manipulations le mirent en légère perspective - On avait affaire à une maquette en 3D sur laquelle l’assistant effectuait différents réglages de positionnement et de zoom au niveau des carreaux. Le colonel Jarvis commença son exposé, tous l’écoutaient avec beaucoup d’attention
Vous avez devant vous la représentation d’une surface que nos services ont cartographiée depuis un peu plus d’un an de la façon la plus exacte possible, l’échelle approximative des carreaux que vous apercevez et d’environ 5 kms; pour plus de lisibilité, nous les avons pointés simplement à l’aide d’une abscisse allant de A à H et d’une ordonnée de 1 à 8.
-« Tout d’abord laissez-moi vous dire en premier lieu que l’animal que vous recherchez tous se trouve dans ce périmètre, c’est la seule chose dont nous soyons certain et la bonne nouvelle si on peut dire, c’est qu’il n’en est pas sorti - Nous avons toutefois constaté que le périmètre s’est légèrement agrandi au cours de ces derniers mois passant de 46 secteurs à 64. La situation semble rester stable depuis les deux derniers mois. Le commandant en chef de la garde nationale Robert Davis demanda la parole.
-« Vous dites que l’animal que tous mes hommes traquent et recherchent depuis plusieurs mois est connu et localisé par vos services, je ne sais pas si vous rendez compte Colonel du caractère complètement surréaliste de cet état de fait ».
Le général Stummitz leva sa main gauche devant son visage pour stopper tout éventuel débat entre les deux hommes - Il reprit calmement la parole pour expliquer.
-« Si nous n’avons rien dévoilé jusqu'aujourd’hui, c’est qu’on croyait pouvoir régler le problème par nous-mêmes, mais malheureusement après l’envoi de plusieurs équipes, force est de constater que non seulement le problème n’est pas réglé mais que la situation sur le terrain s’est aggravée. Non seulement nous n’avons pas pu venir à bout de l’animal mais en plus d'inquiétants phénomènes se développent sur le terrain ».
Davis se leva à nouveau pour intervenir, il semblait furieux.
-«Vous dites n’avoir pas pu venir à bout de l’animal, pourquoi ne pas l’avoir abattu tout simplement ».
Le colonel Jarvis répondit en continuant de pointer sur l’écran différents secteurs
.-« Je comprends votre désarroi Davis - Cela va certainement vous paraître complètement absurde - Nos équipes ont bien essayé d’abattre la bête, mais à chaque fois elle est réapparue dans un nouveau secteur. De plus, nous nous sommes aperçus que dans chaque secteur ou nous avons tenté de la démolir, il se passait des événements bizarres, comme si une nouvelle entité malfaisante se créait sur les lieux de notre attaque. C’est pourquoi, petit à petit nous avons quadrillé les différents secteurs de cette façon »
Au moment au Davis voulut intervenir à nouveau, le général Stummitz lui intima l’ordre de se taire.
-« Continuez Jarvis, venez en au fait les plus graves. »
-« Comme je vous le disais, nous avons envoyé sur place plusieurs équipes d’interventions des forces spéciales- le résultat à été catastrophique, nous avons perdu un certain nombre d'éléments de valeur sur le terrain, des hommes pourtant très bien entraînés, quelques uns sont revenus ; toutefois ils ont contracté d’étranges syndromes, le plus important étant une perte totale de la mémoire, si cela peut vous aider Charles - Après tout c’est vous le spécialiste, c’est le même traumatisme que sur le patient que vous avez examiné, ce John Jackson qui vit à proximité de la zone dangereuse et qui a été en contact avec l’animal.Le lieutenant colonel Matthew qui coordonne toutes les opérations va vous faire un exposé complet de la situation en cours.
phildid rangement du 27 février 2019