Accéder au contenu principal

Luc



Pendant ce temps Luc marchait un peu au hasard dans la ville, il ne venait vraiment pas souvent ici. Le vendredi pour voir sa mère, généralement il en profitait pour faire quelques achats de matériel dans les magasins spécialisés. Le rendez-vous avec un ami, ce n’était pas la vérité mais il ne voulait pas s’attarder chez sa mère. phildid


 




Les mains dans les poches profitant du soleil il descendait le boulevard s’attardant de ci delà devant les affiches du cinéma l’ABC et de quelques devantures de libraires : les bouquins c’était la seule vraie passion qui lui restait en dehors de la nature, dès qu’il avait un moment, il lisait.

Alors que Luc se penchait au-dessus de la vitrine avec sa main en visière pour observer les nouveautés, son regard fut attiré par le reflet de la démarche altière d’une fille qui descendait le boulevard en roulant des hanches. En observant à la dérobée  quand elle le dépassa il la reconnu immédiatement.
C’était sa voisine, Marie, la fille peintre qui habitait dans sa rue au village, pour un peu, vu le maquillage et son accoutrement, elle était méconnaissable.  Son regard
l'accompagna, en général les filles ne l’intéressaient pas beaucoup, c’était la première fois qu’il la voyait habillé comme çà, elle devait avoir un rendez-vous.
Luc décida de la suivre de loin discrètement,
seulement pour la regarder encore un peu pas pour l’aborder, non ! il en aurait été bien incapable. Elle s’arrêta à un passage piéton, traversa puis s’engouffra dans le bâtiment de la mairie.

Encore sous l’effet de cette apparition, Luc réalisa soudain qu’il devait se rendre à la préfecture pour étudier le cadastre, c’était même pour cela qu’il avait dit à a sa mère qu’il devait voir un ami. Quel idiot ! Il se dépêcha de remonter le boulevard pour se précipiter vers l'entrée de la préfecture qui heureusement n’était pas encore fermée - à la dame qui filtrait les gens dans l’entrée, il demanda à voir le cadastre des environs du village de Norac.
 

On l’introduisit dans une salle un peu obscure ou il put tout à loisir étudier les différentes parcelles du causse de Norac - habitué aux plans, cela ne lui pris pas longtemps 
pour repérer la parcelle qu’il cherchait et de découvrir que cette parcelle appartenait à la commune - donc qu’il n’y avait pas de propriétaire particulier - il pourrait ainsi aller voir très vite la secrétaire de mairie de son village pour faire sa demande d’acquisition  - la somme d'achat devrait être assez modique.
Satisfait, il referma le grand cahier, sortit de la préfecture. Plus rien à faire en ville, il décida de renter, une petite quarantaine de kilomètres le séparait de Norac.

La route agréable serpentait au milieu du vignoble longeant souvent la rivière entre les collines qui commençaient seulement à verdir.
Luc songeur écoutait sa radio préférée, une radio locale au nom évocateur d’Antenne d’oc . Même si les programmes avaient quelque peu changé pour devenir plus structurés avec des émissions et des interviews de personnes en rapport avec les associations locales,  il aimait toujours écouter la musique et les chansons beaucoup plus cool et engagées que sur les autres radios qui distillaient en général des trucs américains et des pubs toute la journée, sans compter les beaufs qui donnaient leur avis sur tel ou tel sujet. Un peu amusé, il repensait à Marie qu’il avait aperçue en ville sapée comme une princesse des rues
- Sûr qu’au village ce n’est pas l’image qu’elle donnait quand parfois il la croisait sur le chemin de chez Auguste.

Arrivé devant chez lui, Luc consulta sa boite aux lettres qui ne crachait souvent que des factures - le courrier à la main il pénétra dans son appart toujours aussi sombre.
Pour une fois faisant exception, il ouvrit les volets qui donnaient sur la rue ainsi tout en bossant sur son ordi il pourrait peut être voir Marie rentrer. De temps en temps
Il jetait des coups d’œil sur le dehors en se préparant du café ou quelque chose à manger, assez surprit de découvrir le désordre de sa chambre si bien éclairée  .

- Bon se dit-il :-« il faut que je m’y mette » son doigt enfonça la touche enter du clavier, celle qui réveillait instantanément l’écran toujours en veille

Posts les plus consultés de ce blog

Quels sont les pouvoirs exceptionnels définis par l'article 16 de la Constitution ?

  L’essentiel L'article 16 de la Constitution peut être déclenché en cas de menace grave et immédiate contre les institutions de la République et si le fonctionnement régulier des pouvoirs publics est interrompu. Le président de la République exerce alors   les pouvoirs législatif et exécutif . L’article 16 a été utilisé du 23 avril au 29 septembre 1961, à la suite du putsch des généraux en Algérie. Sources : https://www.vie-publique.fr/qui-sommes-nous (Vie Publique)

Leçon I 15 janvier 1964

Mesdames, Messieurs, Dans la série de conférences dont je suis chargé par la sixième Section de l’École pratique des Hautes études, je vais vous parler des fondements de la psychanalyse. Je voudrais seulement aujourd’hui vous indiquer le sens que je compte donner à ce titre et au mode sous lequel j’espère y satisfaire. Pourtant il me faut d’abord me présenter devant vous, encore que la plupart ici, mais non pas tous, me connaissent, car les circonstances font qu’il me paraît approprié d’y introduire la question, préalable à vous présenter ce sujet. En quoi suis-je autorisé ? Je suis autorisé à parler ici devant vous de ce sujet de par l’ouï-dire d’avoir fait par ailleurs ce qu’on appelait un « séminaire » qui s’adressait à des psychanalystes; mais comme certains le savent, je me suis démis de cette fonction à laquelle j’avais, pendant dix ans, vraiment voué ma vie, en raison d’événements survenus à l’intérieur de ce qu’on appelle une « société » psychanalytique, et nommément celle qui ...

N'oubliez pas vos clées

   Nous commencerons par citer Hippocrate. Ce savant dit que, lorsque le corps est endormi , l'esprit veille et se transporte partout ou le corps pourrait aller, qu'il connait et voit tout ce que le corps pourrait connaitre et voir s'il veillait, qu'il touche tout ce  qu'il pourrait toucher, en un mot, qu'il fait toutes les opérations que le corps de l'homme endormi pourrait faire s'il était éveillè; et, de plus, ce savant était si persuadè de l'in- fluence des rêves et de leur analogie avec notre physique qu'il prescrit divers spécifiques pour se mettre à I'abri de leur malignité.