Accéder au contenu principal

L'éveil


Tu me demandes encore et toujours, ma chère Béatrice, ce qui me pousse à parler du corps plutôt que de l'âme, alors que notre esprit malade se fatigue chaque jour un peu plus en supputations hasardeuses qui nous entraînent à la recherche de quelques enfers où il fera toujours plus chaud.






Sache que je reste confiant dans la science, celle dont les savoirs se sont accumulés au fil des siècles: Ici et maintenant, je ne veux point parler des expériences Faustiennes de quelques uns. Ce dont je voudrais t'entretenir aujourd'hui, ne regarde que toi, car:
Si je ne me bats que pour moi. Que suis-je ?



Le regards que nous pouvons porter sur le monde qui nous entoure dépend de nous et de nous seuls.
Nous devons chaque jour nous remettre en route avec la meilleure des volonté.
Après la nuit, là où nous avons sombré. Le bois sombre dans lequel nous sommes enfoncés.
Il y a le jour nouveau, le moment de l'éveil. Le retour au monde.
Mon propos sera court, ceci afin de t'avertir dès à présent pour que tu puisses à ton tour profiter de cet instant fragile.
Écoute ! un chant d'oiseau. Un rayon de lumière: Le jour est revenu. Toi tu reviens de loin et le réveil est brutal, la transition est douloureuse. Ton corps est encore tout endolori, tu ressens chacune de tes articulations comme des vieilles vis rouillées: La nuit dans laquelle tu baignais a filé vers d'autres horizons.

Te voilà de retour au monde et tu sens déjà peser sur toi les poids d'un destin incertain.

- Oublie vite ce corps qui tente de renaître, concentre toi sur ton souffle. Inspire plusieurs fois profondément par la bouche et remplit et vide ton ventre. Maintenant que tu sais que le flux ondule: il flotte, il suit un mouvement de va et vient régulier du corps vers l'esprit.

- Si tu oublie l'un, tu penseras à l'autre. Chasse les pensées en reprenant une respiration régulière et apaisée. Tu te tiendras alors en toute conscience dans un entre-deux, à l'entrée de l'éveil sous les portiques du temps.

- Tu réveilleras d'abord les extrémités de tes pieds, de tes jambes, ensuite celles de tes mains et de tes bras. En étirant ton corps tu ressentiras certainement une sensation de bien être. Tes vieilles blessures te feront peut-être un peu souffrir mais tu les accepteras.

Au moment où tu décideras d'ouvrir les yeux, je pense que tu seras enfin prêt à t'asseoir quelques instants pour redécouvrir le monde autour de toi.
- Bonne journée. Porte-toi bien.

Posts les plus consultés de ce blog

La cérémonie

  Depuis plusieurs heures le lieutenant subissait l'assaut d'un ennemi qu'on ne voyait pas encore; le bombardement était constant, terré dans un trou , Il tremblait de plus en plus et malgré le froid mordant l'atmosphère était suffocante.         Depuis qu'il avait renoncé à communiquer sa position, il se sentait complétement impuissant. Qu'était devenu son groupe, ou se situait l'arrière ? Devant lui une ligne de front s'enflammait; les sommets des tours de la centrales de Z émergeaient flottant comme des grosses barriques sur d énormes nuages de fumée.

Marie

Je n’ai pas dit que je lisais en toi comme dans un livre ouvert, qu’on vivait dans un rêve. Je n’ai rien dit quand j’y pense. Je n’ai rien dit sur mes fantasmes, tout fait partie d’un tout. Voici la coiffure que tu avais. C’est ici qu’on est resté silencieux. Je n’ai pas dit les choses qu’on devrait dire. La distance est comme un terrible désert. Je revis Lola plusieurs fois, à chaque fois ce fut très intense. Il y avait pourtant toujours le moment d’après, ce moment ou l’on ne sait plus trop quoi faire et surtout quoi dire. Lola n’est pas très expressive, moi non plus je n’ai pas   envie d’expliquer ni de me justifier. Elle parle:  - Le monde est plein de gens qui font des sottises et de gens qui s’ennuient .

N'oubliez pas vos clées

   Nous commencerons par citer Hippocrate. Ce savant dit que, lorsque le corps est endormi , l'esprit veille et se transporte partout ou le corps pourrait aller, qu'il connait et voit tout ce que le corps pourrait connaitre et voir s'il veillait, qu'il touche tout ce  qu'il pourrait toucher, en un mot, qu'il fait toutes les opérations que le corps de l'homme endormi pourrait faire s'il était éveillè; et, de plus, ce savant était si persuadè de l'in- fluence des rêves et de leur analogie avec notre physique qu'il prescrit divers spécifiques pour se mettre à I'abri de leur malignité.