Quoi de neuf dans l'espace

C'est la nuit, on entend juste une petite musique de "Camel, Rajaz" 
 
le vaisseau file dans le noir au milieu des toiles d'araignées de l'espace.

Chacun et chac-une repose dans sa niche dort ou rêve en regardant par le hublot. Le banquet de la veille a été bien arrosé. Le cuistot et son aide avaient bien fait les choses pour que ce moment de partage et de convivialité fusse un événement unique dans l'esprit des voyageurs.

Un énorme couscous royal bien mouliné que l'on avait absorbé goulûment par de petits tuyaux prévus à cet effet. On avait même réussit à déboucher une bouteille de vin, le contenu avait été transvasé dans une outre en plastique qui ressemblait bizarrement à une poche de sang, chacun et chac-une avaient planté sa paille dans un des orifices et l'on avait bu en riant le liquide rougeâtre qui moussait en faisant de petites bulles rigolotes. A ce moment là Laura Stone  "la psychothérapeute" avait fait un petit speech.

- Vous êtes tous des héros, la préparation à été dure et les médias ne vous ont pas épargné, je sais ce que vous ressentez actuellement

- Peut-on abandonner des hommes et des femmes comme çà dans l'espace !

Mike et Moussa, les 2 mécanos s'étaient tenus tendrement par la main presque toute la soirée en souriant:  ils veulent rester optimistes avec un moral inébranlable, rien ne peut les détourner du projet initial, leur volonté est de fer.

Francis à peine vêtu d'une combinaison légère de latex noire et rose, outrageusement maquillé sourit à tout le monde sans distinction; le vin et le mal de l'espace l'on peu à peu envahi, à genoux devant le grand hublot principal il regarde de ses grands yeux esbaudis les étoiles qui défilent.

Francine nouvellement élue grande représentante du front sidéral essaie de rester digne, mutée dans cette expédition un peu contre son gré, elle veut tout de même se rassurer, mais sa personnalité énigmatique la rend un peu inquiétante.

Les deux anciens ministres n'ont pratiquement pas dit un mot et ont sombré très tôt dans un état second de léthargie comateuse, on aurait dit qu'ils étaient shootés au Viandox -
Claude n'a pas cessé de regarder Francine, celle-ci s'est très vite aperçue qu'il essayait de l'entraîner vers une intimité prénuptiale et çà la débectait vraiment.

Le robot transmutateur fait son maximum pour communiquer de façon positive; responsable du pilotage automatique et médiateur distributeur de messages il assure les principales tâches de la navigation.

On entend soudain comme un gros bruit de casserole qui tombe au fond d'un puits

- Oh! réveilles toi.

- Hein! qu'est ce qui y'a ?

- Réveilles-toi bon dieu j'te dis !

- Purée, qu'elle heure il est ?

- Aille Ailleu... y'a un truc qui m'a piqué

- Dis donc Claude qu'est-ce qu'on fait là ?

- J'en sais fichtrement rien et j'ai un de ces mal de bide, çà doit être le couscous de hier soir au banquet.

-  Ah bon on a mangé du couscous hier soir ?

- Eh  mon vieux, faut revenir sur terre, qu'est-ce qui te prends ?

- Y me prend que je me demande bien ou on est, depuis hier, je ne me souviens de rien; tout ce que je me rappelle c'est quand Filton nous a dit.

- Bon les gars montez devant je vous rejoins. Et ensuite, on avait tellement picolé j'ai piqué un somme.

-  Alors tu disais du couscous, çà m'étonnerait le couscous çà me débecte.

- Dis donc Claude, je crois qu'on roule et j'ai comme l'impression qu'on est dans une sacré galère, c'est bizarre toutes ces petites lampes qui clignotent.

Un coup à la porte interrompit leurs réflexions. Claude ouvrit et vit un jeune homme. Le Garçon dit:

- Je suis Jim, on m'a envoyé vous prévenir que les autres clients voyageurs de cet étage sont au salon et vous attendent.

phildid

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