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John Doe n°3


https://youtu.be/D5BEHD8VzIU



John n’était pas totalement sorti de son état végétatif mais on pouvait dire : que ça allait mieux. Les différents traitements qu’il prenait contribuaient à améliorer sa situation. L’état lui avait garanti sa couverture maladie et une bonne mutuelle. Il suivait  un traitement de médecine naturelle à base de Griffonia simplicifolia (graine d’une plante africaine).
Deux fois par semaine, il se faisait régulièrement masser et il devait prendre également un cocktail de vitamines : de la vitamine B96, ainsi que B6 et B12 et l’on compensait son stress et sa fatigue chronique avec de la vitamine B5 à raison de 200mg deux fois par jour.
La psychologue du comté l’avait fortement encouragé à pratiquer la méditation. Ainsi donc John se maintenait à flot.

La famille Jackson n’avait pas reçu de nouvelles visites de la police ou de journalistes. L’affaire de la « Bête » semblait reléguée au niveau du mythe et de la légende. On commençait à en parler au passé. Le shérif avait reçu un mail du sous secrétaire général qui se voulait rassurant. Concernant le champ suspect que les hommes du shérif avaient découvert : Le message stipulait clairement:
...qu’il devait abandonner toute surveillance. La situation était sous contrôle, qu’en fait, il s’agissait d’un champ expérimental, qu’on y pratiquait des expérimentations précises sur les chasseurs de mouches et que les grandes plantes avaient pour rôle de capturer le roi des mouches. On avait d’ailleurs commencé à entourer le champ d’une clôture électrifiée pour le protéger des regards des curieux.
Le shérif, une fois de plus, avait fait la moue mais s’était résolu à exécuter les ordres.
Elmer le fils Jackson s’était aventuré à proximité du champ à la limite du petit bois de la combe, là ou, il retrouvait son gros chêne, son ami et lorsqu’il s’asseyait au pied de celui-ci sur une des trois grosses racines qui émergeaient de terre, il attendait qu’un rayon de soleil pointe entre deux gros nuages et inonde le faite des arbres du petit bois. Aussitôt, l énorme bourdonnement de l’essaim emplissait le silence : Elles étaient là.
Alors qu’à l’entrée de l’hiver, la vigne vendangée semble morte, n’existant plus que sous la forme d’un cep desséché, le lierre s’épanouit et fleurit, ce que savent les abeilles qui viennent y butiner leur dernière récolte de l’année : C’est la dernière grande miellée.
Le lierre ( helix) que beaucoup considèrent toujours comme une plante invasive fut pourtant la plante favorite de Dionysos qui le portait en couronne: cette liane l’avait sauvé à deux reprises.
Le lierre évoquait pour les anciens les puissances chtoniennes. Le serpent (qui parait la chevelure des Ménades) et qu’elles tenaient dans leurs mains.
Si le lierre était réputé aphrodisiaque au moyen âge, celui-ci mélangé au vin provoquait chez ceux qui en buvaient, pas à proprement parlé, l’ivresse mais plutôt du trouble, du délire, des visions hallucinatoires comme font la jusquiame et beaucoup d’autres plantes qui agitent le cerveau.
Il donnait aux Ménades l’illusion d’être devenues semblables à dieu.

Pendant ce temps, non loin de là, à l’abri des regards indiscrets, la première équipe d’intervention se préparait à pénétrer dans la zone. Des vivres et du matériel avaient été parachutés près du premier point de ralliement. Les derniers entraînements s’opéraient, les membres de l’équipe se faisaient tatouer sur plusieurs endroits du corps, les informations capitales pour leur survie. On leur avait également implanté au niveau de l’os, une puce électronique de dernière génération qui servirait de traceur GPS reliée à plusieurs satellites.
Des nombreux drones qui quadrillaient la zone en permanence, aucun d’entre eux n’avait encore à ce jour, repéré la Bête qui gardait tout son mystère.

phildid

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