Laissez-moi vous raconter le récit d'une amie: Garance, qui revient juste d'une semaine de vacances à Rome.
- C'était par un bel après-midi d'été en juillet, il faisait une chaleur accablante au soleil. Nous venions de quitter la Piazza Colona et nous marchions sur le côté gauche de la Via Del Corso, le trottoir était à l'ombre, c'était plus agréable; il y avait d'ailleurs beaucoup de monde sur le trottoir.
Un homme d'âge moyen était assis sur une grande feuille de papier journal, il était à première vue d'origine asiatique. Quand nous sommes passées prés de lui, il terminait la réalisation d'une libellule en feuille de bambou et l'accrochait en compagnie d'autres insectes verts sur un arbre de fortune servant de présentoir. Il était assis au milieu d'un tapis de feuilles de bambou qui servaient à réaliser ses créations.
D'habitude me dit Garance, on ne s'arrêtait pas devant les gens qui vendaient des choses dans la rue. Mais lui, c'était différent !
Nous nous sommes approchées. Ses créations étaient magnifiques et n'étaient pas chères du tout, quelques euros. Alors, on les a toutes regardées et on en a choisi deux - Il les a humidifié avec une bouteille d'eau dont le capuchon était percé de petits trous puis il les a glissé dans des petites pochettes en plastique. Quand on lui a demandé s'il fallait les humidifier ou si la couleur verte allait rester identique, il n'a pas compris un mot de ce qu'on voulait dire.
Au moment ou nous sommes parties, il a commencé à ranger ses affaires et à rassembler ses feuilles de bambou. Je me suis demandée ce qu'il adviendrait des autres insectes. Peut-être s'étaient-ils envolés comme cet homme mystérieux qui venait de disparaître dans la foule si soudainement.
phildid