En ce jour de juillet 2016, très tôt au petit matin dans la
montée du jour j'avais pu observer de ma fenêtre un rideau de brouillard qui
s'élevait doucement comme une barrière céleste au milieu de la prairie. Je
m'étais rendormi et plus tard en marchant nonchalamment sous le soleil d'été,
dans le petit labyrinthe de parcs à vaches qui entoure la ferme ou j'habite - Je
m'étais découvert la tête, tenant à la main mon chapeau de paille. Le ciel, encore très bleu est sillonné par
quelques nuages spermatos éparses. Des restes de la nuit, sans doute!
Je n'avais pas à regarder le cul des vaches, d'ailleurs elles étaient tout en bas des prés, profitant de l'ombre au fond sous les arbres.
Je n'avais pas à regarder le cul des vaches, d'ailleurs elles étaient tout en bas des prés, profitant de l'ombre au fond sous les arbres.
Un petit vent insolent fouette l'air, un vent marin -
Pourtant on est loin d'une philosophie de bord de mer. Mes pensées filent vers l'océan, vers le large - Je ne rêve pas
de plage ni de farniente - Non ! Je songe en regardant la crête brillante des
vagues, aux poissons volants, ces êtres qui sautent hors de l'eau pour y
replonger aussitôt - Des animaux marins qui n'en sont plus vraiment .
Le ciel s'estompe avec la chaleur qui augmente, il devient
de plus en plus laiteux. Il n'a pas plu depuis quelque temps, la nature encore
verdoyante commence à souffrir, les maïs réclament un orage à boire. Sur le
chemin qui descend, il reste quelques fiers champs de blé, des plages blondes
qui ondulent en filant vers l'horizon avec au fond le village bien assis - Son collège en
haut sur la bute, le clocher de l'église à gauche en léger contrebas et sur la
même ligne que le clocher: Le Château.
Derrière le village, les collines sont encore vertes, elles profitent encore un peu des fortes pluies du long printemps . Là bas , au loin tout au fond sur la droite se dresse la grande antenne , un grand pic dressé sur la plus haute des collines qui clignote jour et nuit, elle accompagne la nuit l'enseigne bleu du super U qui brille comme un phare dans la nuit étoilée.
Derrière le village, les collines sont encore vertes, elles profitent encore un peu des fortes pluies du long printemps . Là bas , au loin tout au fond sur la droite se dresse la grande antenne , un grand pic dressé sur la plus haute des collines qui clignote jour et nuit, elle accompagne la nuit l'enseigne bleu du super U qui brille comme un phare dans la nuit étoilée.
C'est amusant et drôle de songer que lorsque nos pensées
baignent dans l'élément liquide, une foule de souvenirs anciens de notre
jeunesse remontent à la surface. Peut être avais-je 10 ou 12ans à cette époque
ou j'habitais chez M Rose Noël - Je voyais débarquer une famille bruyante et
enjouée qui venait de la lointaine Bretagne, du bord de mer. Ils se plaisaient,
les beaux jours à manger et boire dans le jardin ou les été étaient rarement
brûlants, sous le mirabellier devant la barrière du potager à côtés des groseilliers.
Et puis c'était au tour des Vosgiens de partir, moi je restais là en fidèle spectateur. Après quelques semaines, ils revenaient hâlés et bronzés avec une petite montagne de souvenirs du bord de mer. Des coquillages, des bateaux, du sable blanc doré qu'ils rapportaient dans des petites bouteilles, comme celle que la mémère Rosette ramenait de Lourdes.
Tous excités par leur séjour ils parlaient tous ensemble des bonnes choses de la Bretagne ; Le souvenir le plus frappant qu'il m'est resté et j'y ai souvent repensé lorsque pour la première fois j'ai foulé le sable fin et blanc de Douarnenez, c'est qu'en arrivant là bas le premier jour, en revoyant l'océan à nouveau comme si c'était la première fois - Ils enlevaient leurs chaussures avant de marcher les pieds nus dans le sable blanc, par respect, impressionnés, humbles et pleins de retenue, d'admiration devant cette grande étendue d'eau de mer qu'ils redécouvraient comme au premier jour.